Le jardin secret de Fleur
Le jardin secret de Fleur
Le jardin secret de Fleur
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le jardin secret de Fleur

Une histoire longue coupée courte!
 
AccueilGalerieDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-67%
Le deal à ne pas rater :
Carte Fnac+ à 4,99€ au lieu de 14,99€ (nouveaux clients / ...
4.99 € 14.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Le silence tue le silence

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Flora_
La seule Déesse, ici c'est Elle! Quoi de plus normal?
La seule Déesse, ici c'est Elle! Quoi de plus normal?
Flora_

Messages : 13
Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 24
Localisation : Montpellier

Le silence tue le silence Vide
MessageSujet: Le silence tue le silence   Le silence tue le silence EmptyMer 6 Juil - 1:22

Je ne savais plus comment aborder Papounet. Le silence dont il faisait montre et la lettre
Spoiler:
que je venais de recevoir du héraut en Franche-Comté, enfin sa poursuivante me laissait perplexe. Je savais que je n'étais pas sa fille, oui je le savais, mais il s'était montré tellement attentionné à mon égard, agissant tel mon propre père depuis ma naissance que j'en avais oublié que je n'étais pas sa vraie fille. M'avait-il oublié, accaparé par la naissance de mon petit frère et que dire de maman...?

Maman... maman... je le savais au plus profond de moi n'était plus de ce monde. Il avait beau nier, prétextant un long voyage, la lettre concernant la baronnie de Quingey me le prouvait. Pourquoi, ne pas me l'avoir dit? Pourquoi m'avoir caché ce détail si important? Pourquoi retarder le moment déchirant de mon effondrement et de mon chagrin? Pourquoi ne pas être venu me chercher dès l'instant où il avait su où j'avais trouvé refuge après ma fuite de mes assaillants? Tant de questions, tant de réponses qui ne me seront jamais données, quel beau gâchis. J'en venais à me demander si je comptais encore pour lui?

À presque 7 ans, l'âge de raison vient vous envelopper sans crier gare et mon raisonnement était infaillible pour mon âge. J'en oubliais que j'étais seulement une enfant. Avide de savoir, de connaissances, curieuse comme ce n'était pas permis, j'essayais d'apprendre tout ce que mon cerveau était capable d'ingurgiter. J'étais très débrouillarde. J'avais trouvé une charmante dame avec laquelle je me sentais en sécurité. Sa compagnie me faisait oublier la plupart du temps, le lourd fardeau de la séparation d'avec ma famille.

Papounet... je ne le comprenais plus... il m'avait promis de venir me chercher, oui promis... et voilà que 6 longs mois s'étaient écoulés sans nouvelles de sa part. Qu'avais-je fait pour mériter son indifférence, et son silence? J'avoue que je ne savais pas. Rien... je n'avais rien fait qui mérite ce traitement. Je commençais à lui en vouloir. J'étais donc rien à ses yeux? Rien du tout? Pourtant, il était le régent de mes terres jusqu'à mes 14 ans et mon tuteur, ce qui signifiait qu'il devait les gérer comme un bon père de famille et prendre soin de moi.

Pfffffff... La déception enveloppait mon cœur, tout comme le chagrin à la pensée que maman n'était plus là pour prendre soin de moi... et mon jumeau me manquait terriblement. Nous nous consolions si bien lui et moi... N'y pouvant plus, je pris une plume, et un parchemin.


Citation :
Tarbes, le 5 juillet 1459

Papounet,

Je ne comprends pas ton silence, ni le temps que tu mets à venir me chercher. M'aurais-tu oublié? Ne comptes-je pas à tes yeux? Je viens de recevoir une missive du Héraut de Franche-Comté m'indiquant que tu étais devenu légalement mon tuteur et que tu serais le régent des terres de Quingey, jusqu'à ce que j'en devienne Baronne à 14 ans. Si le titre m'indiffère complètement car je ne partage pas la vision des autres nobles de ce monde, je tiens particulièrement à notre domaine de Quingey... j'y ai vu le jour. Maman m'a élevé là bas et je ne peux l'oublier. De plus, si je comprends bien cette missive cela signifie que maman n'est plus de ce monde. Pourquoi ne pas me l'avoir dit, pourquoi avoir reculé l'échéance de mon chagrin? Croyais-tu vraiment que je ne serai pas en âge de comprendre? Croyais-tu vraiment me le cacher ad vitam aeternam? Sans compter que je me demande si je compte encore à tes yeux. Cela fait 6 mois qui se sont écoulés entre mon enlèvement et ma fuite pour trouver refuge auprès de Nouchkas à Saint-Aignan. ? 6 mois où tu ne m’as écrit que 2 lettres. 2 lettres me promettant que tu viendrais me chercher? As-tu oublié ta promesse comme mon existence? Si c’est le cas, vaut mieux me le dire de suite. Je saurai à quoi m’en tenir et j’arrêterai d’espérer de te voir débarquer un beau matin. Vu que tu ne daignais me donner aucune nouvelle ni venir, Nouch m’a proposé de partir en voyage avec elle et Dromois. Elle m’a demandé quelle destination prendre, j’ai opté pour Tarbes, pour pêcher sur l’Adour comme l’été dernier avec Maman sans compter que j’ai croisé tata Caro et tonton Hooks… figure toi que tonton Hooks est devenu Maire de Tarbes. Dommage que je n’ai pu les voir en taverne…enfin pas grave. Tonton Hooks m’a dit qu’il devait t’écrire je ne sais s’il l’a fait. En tout cas, je ne me pose plus de questions. Les grandes personnes m’ont beaucoup déçue… toi pour ton indifférence et ton silence, Dromois pour nous avoir laissé en chemin et fait croire aux autres que nous l’avions abandonné sans un sou alors qu’on lui avait proposé notre aide et qu’il nous a dit de partir devant, Maman pour m’avoir laissé seule…bien seule même si j’aime plus que tout Nouch… elle me traite comme sa fille elle, elle ne m’oublie pas… au contraire, elle me demande souvent ce que j’ai envie et m’a dit être à mon service… mais je ne veux pas en abuser des fois qu’elle me laisse comme vous tous. Robin me manque… il saurait me consoler lui… comment va-t-il? Enfin bon, le saurai-je un jour? Je reprends la route en direction du Berry dès ce mercredi avec Nouch, les routes ne sont pas sûres, mais à ce point plus rien ne m’étonne et puis si je perds la vie en chemin, après tout cela te fera une charge en moins et tu récolteras la terre de quingey… jolie récompense non? L’approche de mes 7 ans font que mon raisonnement devient plus mature… sûrement plus avec les déceptions vécues… et le chagrin de la perte de maman occasionne en moi…enfin c’est la vie… le très-haut l’a décidé ainsi je dois m’en remettre à lui. Si tu trouves assez d’énergie pour m’écrire ou venir me voir, ce que je doute entre nous, fais moi signe…

Bisous…
Flora

Des larmes coulaient de mes joues… voilà cette missive me déchirait le cœur mais elle était nécessaire. Je me devais de révéler mes états d’âme à celui que je considérais encore hier comme un père pour moi… un père qui m’avait complètement oublié aujourd’hui. La douleur de cette constatation m’arracha un flot de larmes supplémentaires.

Mon cœur était en train de se briser en mille morceaux. La vie avait décidé qu’elle ne m’épargnerait pas. Je mettais tout cela sur le compte de ce fief… de ce fief dont j’étais héritière et qui avait déjà coûté la vie de ma mère et de mon père… si elle devait encore prendre une vie… la mienne serait la dernière j’en faisais le serment.

Je sifflais Innocence, ma colombe, et je lui intimai de porter cette missive à qui de droit, quel que fut le voyage. Je soufflai ensuite ma chandelle, et me coucha sur ma couche le cœur brisé à jamais… qui sait ce que la vie me réservait…

Revenir en haut Aller en bas
Leonin Monmouth

Leonin Monmouth

Messages : 81
Date d'inscription : 29/11/2009
Age : 43

Le silence tue le silence Vide
MessageSujet: Re: Le silence tue le silence   Le silence tue le silence EmptyMer 6 Juil - 17:11

Tout avait été si vite on pourrait dire parfois. Mais cette fois-ci ce n'était vraiment pas le cas. Tout était allé très lentement, trop à son goût, même si dans un sens ça l'arrangeait un peu. Après être allé à Sion rendre son mandat, être retourné par Annecy où il avait retrouvé ses amies Aice, Mathy et les autres, le revoilà en Franche-Comté. Ce comté qui l'avait vu naitre et qui aujourd'hui n'était plus que l'ombre de lui-même et encore ... L'atmosphère y était irrespirable, insoutenable. Il devait faire son allégeance puis enfin, il serait libéré de toute obligation. L'autre obligation, celle de pouvoir conserver le titre de Quingey c'en était fini après bien de pérégrinations, des demandes, des exigences.
Il ne lui manquait que les allégeances et il pourrait prendre la direction de ... Tarbes. Il savait par Hooks que Flora s'y trouvait, il lui avait dit. Même s'il n'écrivait pas beaucoup, disons même pas du tout, il pensait tous les jours à Flora mais aussi à Robin qui n'était plus là. Comment annoncer ça à la petite ? Il ne le savait pas. Alors, préparant ses valises pour dire au revoir à son Comté, il reçu une missive, de celle à qui il pensait. S'éclipsant pour aller la lire et pouvoir écrire directement une réponse, il fut touché, blessé. Mais elle avait bien raison. Alors prenant sa plume, il traça sur le vélin quelques lignes, puis il recommença, deux fois, trois fois, quatre fois pour enfin arriver à laisser un peu ce qu'il pensait sur cette lettre.

La pliant soigneusement, il la mit à la patte de la colombe Innocence, qu'il avait gardée et nourrie. Maintenant, la lettre pouvait partir.


Citation :
Ma petite Flora.
Si je ne t'ai pas écrit ce n'est pas parce que je t'oubliais, loin de là. Chaque jour qui passe en particulier aujourd'hui que je suis à Sellières, je pense à toi. Tu me manque énormément.
Je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais je sais que tu es en sécurité alors je suis content. Je ne pouvais partir plus tôt car je n'étais pas en Franche-Comté et je devais y passer pour finir quelques affaires. Oui, le titre de Quingey, je devais y être pour pouvoir défendre ma position, mon bon droit. Car oui, je ne t'ai pas menti, maman est partie faire un très long voyage, là haut, dans le ciel, et avec elle Robin qui l'a suivi ... Je ne voulais pas te l'apprendre par lettre, je voulais te le dire, mais j'ai senti que tu avais compris, que tu pourrais comprendre. Tu es presque grande, même si tu es et restera toujours ma toute petite que j'ai vue naître. Alors, tu vois, certains ne voulaient pas que l'on garde Quingey, voulaient nous en interdire l'accès. Mais en souvenir de tout ce qu'il s'y était passé, les bons moments comme les mauvais je me suis battu pour qu'on le garde. Voila pourquoi tu as reçu cette lettre d'Idril de Sparte qui te disait que tu hériterais de ce titre quand tu auras 14 ans.
Maintenant, tout est à jour. Tout est prêt pour que je puisse te rejoindre sauf deux choses. La première, je dois aller prêter allégeance à la Franc-Comtesse. Je dois m'y rendre rapidement et ce sera vite fait. Mais encore faut t-il que je réussisse à passer le cordon de brigands qui s'interposeront devant moi. Mais ne t'inquiètes pas, tout se passera bien.
Ensuite, je dois aller me reposer chez les moines pendant quelques jours, exactement du 13 au 18 juillet. Tu sais, je suis vieux maintenant, j'ai besoin de me reposer un peu plus que toi. Et après, je prendrais la route pour Saint-Aignan. Je viendrais te chercher. Que dirais-tu après d'aller te promener avec moi ? D'aller par exemple en Lorraine voir ton demi-frère, Clément, ou passer en vitesse en Franche-Comté voir Timothée ? Eux non plus je ne les ai pas vus depuis longtemps ...
Ne t'inquiètes pas, je serais bientôt à tes côtés, il ne me reste plus grand chose à faire, à peine plus que le voyage.

Allez ... Prends bien soin de toi et à tout bientôt.

N'hésite pas à m'envoyer autant de lettres que tu voudras, je te répondrais toujours.

Ton Papounet.
Revenir en haut Aller en bas
 

Le silence tue le silence

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le jardin secret de Fleur :: Section RP :: Le domaine de Sellières :: Le Château :: Le premier étage :: Le bureau de Léonin-